Danièle Hervieu-Leger, La recomposition du religieux dans la modernité

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Danièle Hervieu Leger est sociologue française, experte en le phénomène religieux en période moderne. Conférence de 2015.

Le temps contemporaine (“La haute modernité”) est lieu de paradoxes sur le plan religieux: les institutions religieuses perdent en influence et en membership, mais les gens sont autant pratiquants et croyants que toujours. Les idéaux moderne de rationalité, autonomie et différentiation des sphères ont fiat croire que la religion allait disparaître, mais à la place elle est devenue individualisée.

But de la conférence: donner des outils pour comprendre les paradoxes du religieux dans la modernité, comme le reflux d’institutions religieuses, mais plus d’extrémisme, etc.

Elle parle de notre période non comme “postmodernité” ou “hypermodernité” mais comme “la haute modernité”

Elle expert en occident, Europe et A.d.N; c’est de ces sociétés qu’elle parle concentration

Modernité comporte 3 idéaux :

  1. Rationnel - progrès par science et technique
  2. Autonomie de l’individu quant à son identité, son chemin, etc
  3. Différentiation des sphères (famille, religion, état, travail, etc ne sont plus intégrés)

Ces 3 donnent à croire que modernité = déclin de la religion (donc théorie de la sécularisation, présent depuis le début de la sociologie, est idéologique et non empirique, basé sur des valeurs culturelles de la modernité)

Sécularisation s’est fait rapidement en France car politique: république vs Église Catholique; Différent en USA, contexte différent; liberté de pensée et de religion dès début USA, en France, résultat de la bataille entre république et église.

Alors religion ne gouverne plus ces sociétés, mais elle a profondément influencé leurs idéaux (religion à mis en orbite la satellite de la modernité)

judaïsme a inventé l’Alliance - idée interactions/“accord” avec Dieu

christianisme : plus Dieu et son peuple, mais Dieu et l’humanité; ajout le rôle de l’individu, donc liberté

Années 1970s : Changement ds. la sociologie: pas la mort de sécularisation théorie mais complexification due Aux phénomènes suivants:

  1. intérêt renouvelé pour le spirituel, esp. international (yoga, buddbusm) parmi la classe éduquée
  2. recrudescence dans sphère politique (moral majority aux USA, immigrants musulmans s’installent de façon permanent en France et demande la recognition de leur pratique)
  3. continuation de pratiques “populaires” qui “devait” disparaître selon la théorie de la sécularisation (pèlerinages guérisons, etc)

Sécularisation != disparition de religion mais son individualisation Les sociologues ont manqué la foret du croire/de la pratique individuelle pour les arbres des institutions disparaissant

Systèmes religieuses/confessionnels deviennent comme boîtes à outils; eg, réincarnation est devenu une croyance très populaire, mais comprise comme une 2e chance de mieux faire le même parcours de vie, et non son sens traditionnelle qui vient du l’hindouisme/bouddhisme

Le bricolage, es-ce nouveau?

Nom, ça se faisait aussi au 9e ou surtout 14e, eg avec croyances traditionnelles, pré-chrétiennes, etc. La différence est la nouvelle valeur de l’authenticité. Au passé on n’en parlait pas de peut d’être mis à mort; maintenant on affiche nos bricolages

Changement d’une concentration sur un salut après cette vie, pour l’idée de se faire du bien ici et maintenant.

Le phénomène du pratiquant “originel” en hausse - eg, “la messe comme toujours” n’est pas la messe de toujours, c’est la messe du 19e siècle; pareil pour musulmans et juifs; tous sont bricoleurs, mais certains ne s’en rendent pas comptent en pensant qu’ils sont “les vrais”

Bricolage - mot de Claude Lévi-Strauss pour le Mythe qu’il définit comme “formidable protestation contre le non-sens”

Individualisation + effondrement d’institutions= fragmentation et effritement sociale

C’est ici qu’on s’est rendu compt d’un 4e élément de la modernité: l’incertitude, car notre société est, dans les mots de **Marcel Gauchet - “gouvernée par l’impératif du changement”

Ceci s’applique autant à l’individu qu’aux institutions “qui ne change pas meurt”.

Alors il existe une pléthore de systèmes et de croyances? C’est plus complique encore. Oui et non; chacun a ses propres circonstances, mais tous sont soumis a la perte autorité des institutions et l’autonomie individuelle

le Pèlerin et le converti, les 2 figures descriptifs principaux de notre temps:

Pèlerin: suit un parcours à sa guise

Converti: se choisit une religion

*3 grands phénomènes empiriques mondiaux: *

les pèlerinage (sens litéral)

les conversions de et à toutes les religions

le désinvestissement des institutions

Par conséquent, plus de communauté possible; à quoi bon une communauté si chacun fait son parcours unique?

Paradoxe: les gens vivent de plus en plus d’appartenance associatives. Pourquoi?

Chacun doit façonner sa propre vie comme récit, mas les récits sont fragiles et susceptibles aux chocs; on a besoin d’une plus en plus grande validation. Il existe deux sortes de validation de nos récits de vie:

validation “soft” : se sentir bien dans une petite communauté;

validation “hard” : se fier à un gourou, directeur, berger, etc, qui donne toutes les réponses dans un ensemble

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