Comme je vous ai aimés...
Post précédant : Nous n'avons jamais vu une vrai communauté« Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. C’est à cela que tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour les uns pour les autres » Jean 13:34-35
Les deux dernières semaines, nous avons parlé des promesses de Jésus qui relient notre amour et notre unité à notre témoignage, en Jean 13:34-35, et Jean 17:20-23. Brièvement, si nous sommes vraiment unis dans l’amour de Dieu, le monde autour verra :
- Que nous sommes des disciples de Jésus
- Que c’est le Père qui a envoyé Jésus, et
- Que le Père nous a aimé comme il a aimé Jésus.
Ces trois constats démonteront et que la foi chrétienne est vrai, et qu’elle est pertinent pour la vie.
Mais il faut souligner que l’amour duquel Jésus parle est un amour selon son exemple – et non selon les exemples que le monde autour qui influence tellement notre perception de l’amour. Alors, de quel manière Jésus, a-t-il aimé ses disciples? Ce n’était pas un amour sentimental, ni un amour égoïste qui cherchait sa propre satisfaction ou son épanouissement, mais un amour qui s’intéressait d’abord au bien des autres, qui met de côté ses droits, ses préférences, et son confort. Voici trois éléments à considérer :
1) Il est venu vers nous
« Et la Parole s’est faite homme, elle a habité parmi nous » - Jean 1:14
L’incarnation était un acte d’amour immense. Jésus a laissé de côté son statut de Dieu, son confort, et on pourra même dire son « chez lui » au ciel. Il s’est mit vulnérable à une vie difficile, et à une mort difficile. Par amour, il est venu là où nous étions, comme un immigrant qui vient vivre dans un pays étranger.
2) Il a donné sa vie pour nous
« Voici mon commandement: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner votre vie pour vos amis » – Jean 15 : 12-13
Ce point parait un peu obvious, mais le fait qu’il l’a juxtaposé au commandement d’aimer de la même manière devrait nous faire hésiter. De nos jours, le sacrifice est quelque chose à éviter à tout prix.
Et sacrifier sa vie, c’est une chose, mais je me demande si mourir par amour ne serait pas plus facile que vivre par amour. Un choix pour tout le temps, c’est quand même plus simple qu’affronter ma nature humaine à chaque moment, le longue de ma vie.
3) Il a « risqué » d’aimer en premier.
« Quant à nous, nous aimons parce qu’il nous a aimés le premier. » – 1 Jean 4:19
Le mot « risque » implique d’habitude un élément d’un avenir l’inconnu, ce qui n’est pas vraiment le cas de Jésus : son avenir était déjà déterminé, et il en était au courant dès le début. Ça faisait partie du plan de Dieu. Il nous a aimé, même en sachant ce que son amour allait coûter.
Pour nous, lorsqu’on aime le premier, c’est un vrai risque. Nous ne savons pas comment les gens vont répondre. Ils pourront nous aimer en retour, ils pourront nous rejeter, ils pourront rester tout simplement apathique. Pouvons nous courir cette chance?
Oui, parce que comme Jésus, notre avenir est déjà écrit (Psaume 139:16) ; même si nous ne le connaissons pas encore, Dieu le sait et Dieu est au contrôle. Comme dans la vie de Jésus, Dieu a un plan pour notre vie aussi. Nous pouvons lui faire assez confiance pour dire « même si ça tourne en mal, même si je souffre, je sais que Dieu est au contrôle et que son plan tournera le tout en bien. »